C’est l’histoire d’une vie. Celle d’Ita, qui grandit dans la petite ville de Sieradz où elle est née avec son père, Mendel, marchand de harengs, et sa mère, Pessa. Ils sont pauvres. Ils sont juifs. Avec Jozef, fils de Jakob qui vend des montres, elle rêve de partir, d’ouvrir une boutique à Lodz, Varsovie ou Gdansk et voir la mer. Mais après la mort du père, après la mort de la mère, quand elle est obligée de quitter Sieradz, après que Jozef et après que Jakob, tous deux partis en Amérique, l’ont laissée seule, elle se demande où aller. Emportée au hasard des routes, elle se retrouve à Liège, Ostende, Bruxelles puis Paris avec ce dé à coudre dont sa mère Pessa l’a convaincue de ne jamais se défaire pour survivre.
L’histoire tragique qui se termine le 16 juillet 1942 à l’aube de la rafle du Vel d’Hiv ne dit rien du ton ni du rythme du récit, ni des silences, ni du fil de la narration dont le déroulé, tel un poème épique, avance et revient avec sa scansion et ses refrains. Un livre puissant qui semble construit sur une partition dont la musique intérieure charge tous les mots qui le composent.
Parution à venir : 14 Janvier 2026, éditions du Canoë
Edition allemande, traduction Wolfgang Barth : Drei Masken Verlag